Ce que veulent les recruteurs.
Pour tout savoir des tendances sur le marché de l’emploi dans la communication en France, le “Baromètre des Métiers de la Com” de l’école Sup’ De Com est devenu une référence. Elle dévoile cette semaine sa 7ème étude, qui nous livre quelques révélations intéressantes sur les métiers les plus recherchés en 2019, ainsi que l’expérience et le niveau d’études attendus, ou bien encore le savoir faire et le savoir être requis.
Les “couteaux suisses de la communication” sont très courtisés par les annonceurs, alors que les agences semblent rechercher davantage des “hyper spécialistes” de disciplines diverses.
Que ce soit chez l’annonceur comme en agence, la communication “digitale” est cette année encore -LA- discipline la plus populaire, loin devant l’évènementiel, le B2B, l’interne et le corporate.
Qu’il soit IRL ou social media, le -réseau- est toujours largement en tête des meilleurs moyens de trouver un poste. En 3ème ou 4ème place on retrouve des sites spécialisés tels que www.unjobdanslapub.fr (“le 1er site web d’offres d’emploi dans la communication” créé par LLLLITL).
Les annonceurs semblent un peu plus exigeants sur la “séniorité” de leurs nouvelles recrues, par rapport aux agences de communication qui n’hésitent pas à recruter presque 1 personne sur 2 avec moins de 2 ans d’expérience. Bon point pour l’alternance : 91% des recruteurs considèrent ces mois passés comme étant une véritable expérience professionnelle.
Concernant les années d’études, c’est également assez équilibré, les seules différences se jouent curieusement sur les Bac+3 et Bac+4 : avec un Bac+3 on trouvera plus facilement un job chez l’annonceur, alors qu’avec un Bac+4 c’est davantage les agences qui ouvriront leurs portes.
Dans le comportement idéal d’une nouvelle recrue, l’autonomie et l’esprit d’équipe sont des vertus essentielles ! La curiosité est un peu plus exigée chez les agences de communication que chez les annonceurs, qui eux accordent plus d’importance à l’écoute, l’attention, l’adaptabilité et la rigueur.
Les 3 qualités les plus recherchées par les annonceurs et les agences, sur l’ensemble des 4 dernières années (le classement ci-dessus étant pour 2019) :
Côté “savoir-faire” et compétences, la maîtrise des divers “outils digitaux” est naturellement en tête. Chez l’annonceur la rédaction semble avoir une place essentielle, quand en agence c’est l’art de la prospection et de la négociation qui prime.
Sur la tant attendue question des salaires à l’embauche, la bonne nouvelle est que les salaires de -20k€ sont de moins en moins proposés (ils sont passés de 34% en 2014 à 23% en 2018). Et à l’inverse, les salaires supérieurs à 30k€ sont en progression, passant en 5 ans de 20% à 29%.
Quand on prend un peu de recul sur ces dernières années dans le marché publicitaire français, on observe que les recrutements sont repartis à la hausse en 2018, motivés par un retour du “turn over” : les collaborateurs partis ailleurs ont eu besoin d’être remplacés.
Sur les 5 dernières années, 6 embauches sur 10 sont liées à des créations de postes. “Contrairement à certaines idées reçues, la communication est un secteur qui embauche et qui crée de l’emploi !”
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Méthodologie : le “Baromètre des Métiers de la Communication 2019” a été réalisé par Sup de Com, en interrogeant 124 annonceurs et agences, entre février et mai 2019. Les annonceurs (= entreprises du secteur public et du secteur privé, associations et start-ups) représentent 85% des réponses du panel et les agences (= agences de communication, de relations presse, studios de création et régies ou médias) 15%.
L’un des tout premiers objectifs du baromètre est d’appréhender l’activité de recrutement dans le secteur de la communication. Le baromètre vise également à identifier les profils recherchés, les circuits, les process de recrutement et les types de communications pour lesquels les recrutements sont conduits.